État de situation (PF)

Une parité des genres… diversifiée!

Les femmes et les filles vivent des expériences très différentes dans leurs municipalités, selon les milieux auxquels elles appartiennent et leur degré de marginalisation.

Par exemple, à cause du racisme, les femmes autochtones et les femmes non-blanches font face à des obstacles que les femmes blanches ne subissent pas. Les femmes francophones en milieu minoritaire évoluent dans un contexte linguistique majoritairement anglophone, ce qui ne facilite pas l’expression de leurs besoins et préoccupations premières.

Cette marginalisation se transpose au sein des appareils législatifs et décisionnels.
En effet, les femmes, et plus spécifiquement celles provenant des groupes marginalisés, restent sous-représentées à tous les niveaux de direction et aux premiers échelons du processus décisionnel. Les femmes de divers horizons – des communautés autochtones, noires, immigrantes, LGBTQ2S+, à capacités réduites et à faible revenu, en situation linguistique minoritaire – se heurtent souvent à des obstacles d’une manière plus prononcée et cumulative.

Il est donc primordial de viser à la fois la parité des genres et une plus grande diversité parmi les dirigeants politiques pour garantir l’équilibre, l’équité et la justice. (Fédération canadienne des municipalités, « Voix plurielles – Pratiques et outils pour appuyer toutes les femmes », p.6)

Quelques chiffres

En 2006, les femmes et filles autochtones formaient 4 % de la population des femmes au Canada, tandis qu’en 2011, les immigrantes comptaient pour 21,2 %16 et les femmes racialisées, pour 19,3 % de la population des femmes au pays. 

Pourtant, à la suite des élections fédérales de 2015, les femmes autochtones, les immigrantes et les femmes racialisées formaient, respectivement, seulement 0,9 %, 3,8 % et 4,4 % des députés élus au Parlement.