Le 12 avril 1917, l’Ontario devenait la cinquième province à accorder le droit de vote aux femmes, après plus d’un demi-siècle d’activisme de la part des suffragettes.
Près de 100 ans plus tard, toutes catégories linguistiques confondues, les femmes ne constituent que 29,5 % des personnes élues au sein des gouvernements municipaux et ce, même si elles représentent plus de la moitié de la population ontarienne (51,2 %) !
- 75% des maires et échevins en Ontario sont des hommes?
- Les hommes occupent les postes de président de conseil (« heads of councils ») à 83%?
- L’âge médian des membres des conseils municipaux est de 60 ans tandis que l’âge médian en Ontario est de 40 ans?
- Environ 70% des conseiller.ère.s ont entre 50 et 60 ans et seulement 9% sont âgées entre 18 et 40 ans?
La politique et les femmes francophones en milieu minoritaire
En matière de leadership et d’implication en gouvernance locale, les femmes francophones de l’Ontario (et celles des autres provinces canadiennes à minorité francophone) font face à un défi particulier :
Faire valoir leurs besoins et leurs préoccupations de femmes francophones au sein d’un environnement linguistique majoritairement anglophone.
En Ontario, 292 270 femmes (4,3 %) font partie de la minorité linguistique francophone, contre 22,8 % pour l’ensemble du Canada. La région de Prescott et Russell représente une des régions les plus francophones de la province, alors que les femmes appartenant à la minorité linguistique dominent avec 65 %.