L’engagement à la vie démocratique peut se définir comme le fait de ne plus être spectatrice au sein de son milieu social. C’est aussi se situer au cœur de l’action et participer à la défense d’une cause ou d’idées précises. Les raisons sont nombreuses pour s’engager dans son milieu. Il n’est pas nécessaire d’appuyer un parti politique en particulier. On peut vouloir appuyer une cause, soutenir un organisme, défendre des idées qui nous tiennent à cœur, etc. Quelle que soit la raison invoquée, l’engagement demeure une bonne façon de s’intégrer dans sa communauté et d’en devenir un membre important.
Portrait de l’équité femmes-hommes en politique
Le 12 avril 1917, l’Ontario devenait la cinquième province à accorder le droit de vote aux femmes, après plus d’un demi-siècle d’activisme de la part des suffragettes.
Près de 100 ans plus tard, les femmes ontariennes ne constituent que 29,5 % des personnes élues au sein des gouvernements municipaux, et ce, même si elles représentent plus de la moitié de la population ontarienne (51,2 %) !
Les 8 conseils municipaux de Prescott et Russell, quant à eux, ne comptent que 25 % de femmes élues à la suite des élections de 2022. Malgré cette faible représentativité, ceci correspond tout de même à une augmentation de 4 % depuis l’élection de 2018. Les statistiques sont claires : la parité est loin d’être atteinte.
Les femmes et les filles vivent des expériences très différentes dans leurs municipalités, selon les milieux auxquels elles appartiennent et leur degré de marginalisation.
Par exemple, à cause du racisme, les femmes autochtones et les femmes non-Blanches font face à des obstacles que les femmes blanches ne subissent pas. Les femmes francophones en milieu minoritaire évoluent dans un contexte linguistique majoritairement anglophone, ce qui ne facilite pas l’expression de leurs besoins et préoccupations premières.
Cette marginalisation se transpose au sein des appareils législatifs et décisionnels.
En effet, les femmes, et plus spécifiquement celles provenant des groupes marginalisés, restent sous-représentées à tous les niveaux de direction et aux premiers échelons du processus décisionnel. Les femmes de divers horizons – des communautés autochtones, noires, immigrantes, LGBTQ2S+, à capacités réduites et à faible revenu, en situation linguistique minoritaire – se heurtent souvent à des obstacles d’une manière plus prononcée et cumulative.
Il est donc primordial de viser à la fois la parité des genres et une plus grande diversité parmi les dirigeants politiques pour garantir l’équilibre, l’équité et la justice. (Fédération canadienne des municipalités, « Voix plurielles – Pratiques et outils pour appuyer toutes les femmes », p.6)
Quelques chiffres révélateurs
En 2006, les femmes et filles autochtones formaient 4 % de la population des femmes au Canada, tandis qu’en 2011, les immigrantes comptaient pour 21,2 %16 et les femmes racialisées, pour 19,3 % de la population des femmes au pays.
Pourtant, à la suite des élections fédérales de 2015, les femmes autochtones, les immigrantes et les femmes racialisées formaient, respectivement, seulement 0,9 %, 3,8 % et 4,4 % des députés élus au Parlement.
Voici les statistiques de la région de Prescott-Russell lors des élections de 2022.
Politique au féminin, pourquoi pas moi ? se veut une initiative qui a pour but d’inspirer les femmes de Prescott-Russell à s’intéresser à la politique, à se porter candidate aux élections et à poursuivre leur carrière en politique
Des femmes de notre région ont franchi le pas de l’engagement politique. Leurs témoignages sont autant de sources d’inspiration. Plusieurs hommes politiques ont également tenu à témoigner de l’apport incontestable de leurs collègues féminines. Ces récits mettent en lumière la diversité des profils et des chemins possibles vers l’engagement politique.
Les élu.e.s de Prescott et Russell (mandat 2018-2022) Diane Choinière (Clarence-Rockland), Danik Forgues (La Nation), Paula Assaly (Hawkesbury), Mario Zant (Clarence-Rockland) et Violaine Tittley (Champlain) vous partagent les avantages pour les communautés, les conseils municipaux et pour vous d’atteindre la parité en politique.
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